ÏQO '            MEMOIRES DE PiERRE DE L'ESTOILE.
ayant dit que les curés et prédicateurs aîgrissoient for* les affaires, et qu'on eust sagement fait de les pri­mer; mesmement que Cœilli ces jours passés avoit dit qu'il excomniunioit et interdisoit non seulement U communion , mais aussi l'ente de sa paroisse, à ceus qui alloient et venoient à Saint-Denis, qui avoient des mains levées, et qui parloient, negotioient ou trafô-quoient avec eux : ladite dame lui respondit qu'il fal­loit laisser parler les fols ; et que mes que nostre mais­tre Cœilli et les autres curés et prédicateurs ses com­pagnons ne prissent plus d'argent de l'Espagnol, elle croiroit à ceste heure là qu'ils seroient gens de bien et qu'ils croiraient en Dieu : mais non pas devant. Et là finit leur discours, que j'ai appris de la propre bouche dudit secretaire.
Ce jour, M, Tronson mon beau-frere alla trouver le duc de Maienne, pour s'excuser envers lui surie rapport qu'on lui avoit fait qu'il avoit esté des semon-neus de son quartier. Auquel le dit de Maienne respon­dit qu'il se contentoit, moiennant qu'on roinpist tout